Le Fil de la Bioproduction : Edition n°3 – Mai 2021

Edition n°3 – Mai 2021

[17-18 & 22-23 juin] – Congrès France Bioproduction : 

rassembler et fédérer l’écosystème au service de la filière

Dans le cadre du Comité Stratégique de Filière des Industries et Technologies de Santé (CSF-ITS), la France s’est fixé un objectif ambitieux à Horizon 2030 : développer les capacités de bioproduction françaises en santé pour garantir la disponibilité des traitements les plus novateurs pour tous, en France et en Europe ce qui nécessitera par exemple des gains de productivité d’un facteur 100 voire plus dans certains domaines.

Le Grand défi « Biomédicaments : améliorer les rendements et maitriser les coûts de production » est aussi en marche, et les travaux de préconfiguration de l’Alliance France Bioproduction, future structure de pilotage scientifique et industriel de la filière avancent à grand pas. De nombreux projets émergent, tant du côté de la recherche que des industriels. L’enjeu pour la filière aujourd’hui : adapter les modes et capacités de production pour en augmenter l’efficience afin de faire passer de 5 à 20% le volume de biomédicaments approuvés par l’EMA produits sur le territoire national.

Organisé par Polepharma et Medicen Paris Région, la 5è édition du Congrès France Bioproduction réunira l’ensemble des acteurs de la bioproduction française et internationale pour une série de journées rythmées par des conférences, des tables rondes et des ateliers techniques. Objectif : mettre en lumière les dernières avancées de l’ensemble de l’écosystème et capitaliser sur la dynamique lancée

17 & 18 juin 2021 : Conférences & Tables rondes

Présidées par Guillaume Plane, Development & Marketing Manager chez Merck, les journées du 17 et 18 juin seront rythmées par 4 sessions principales dédiées aux :

  • Enjeux et actualités de la filière ;
  • Avancées en matière de bioprocédés 4.0 ;
  • Apports et limites des protéines thérapeutiques au service des nouvelles biothérapies ;
  • Evolutions des modes de bioproduction.

Réalisées en mode Plateau Télé avec les conférenciers en présentiel et dynamisées par un des animateurs, ces temps forts proposeront un format virtuel interactif avec une série de sondages en ligne.

22 & 23 juin 2021 : Ateliers sur l’innovation en bioproduction 

Les ateliers techniques seront quant à eux répartis sur les journées du 22 et 23 juin. Présentés sous un format Webinaire d’une durée de 45 minutes, ils permettront aux acteurs de la filière de présenter leurs dernières solutions innovantes en matière de bioproduction. Animés par les partenaires sponsors, ils feront la part belle aux retours d’expérience.

Le Congrès France Bioproduction comptera la présence d’acteurs de renom de la recherche et l’industrie biopharmaceutique dont Sanofi, Servier, Merck, Yposkesi, PathoQuest, Endress+Hauser France, Groupe IMT, ArtctiZymes Technologies, System-c Bioprocess, Colca Medical & Scientific, Ciloa, Genopole, Ouat ! et Texcell entre autres.

Consultez le programme complet du Congrès ici.

Inscription sur demande auprès du service presse.

3 questions à… 

Guillaume Plane

Development & Marketing Manager chez Merck et Président du Congrès France Bioproduction

Quels sont les défis auxquels la filière de bioproduction fait aujourd’hui face ? 

La filière française de bioproduction fait face à de nombreux défis, notamment en ce qui concerne l’industrialisation de ses capacités. La France se trouve aujourd’hui dans une course mondiale aux biomédicaments et celle-ci s’accélère. La concurrence ne s’arrête pas aux pays occidentaux et oblige à repenser notre modèle industriel, ainsi que nos priorités. C’est pourquoi il est important que l’ensemble des acteurs de l’écosystème se mobilisent conjointement afin de redynamiser les capacités de production et démontrer que le renouveau industriel du pays peut et doit passer par la bioproduction !

La volonté des parties-prenantes est sans faille et les efforts menés jusqu’à présent vont dans le bon sens. Il est désormais temps de passer à l’étape suivante, d’aller plus loin encore afin que notre pays devienne acteur et exportateur de son système de santé.

Pouvez-vous nous en dire davantage sur le Congrès France Bioproduction qui se tiendra à Tours du 17 au 18 et du 22 au 23 juin prochains ?

Cette année, Polepharma et Medicen Paris Région ont décidé d’unir leurs forces pour co-organiser la 5è édition du congrès. La filière a plus que jamais besoin de rassembler et fédérer tous les acteurs au service du développement de nos capacités de bioproduction. 2021 sera une année cruciale et nous devons saisir cette opportunité pour devenir un pays leader dans le domaine.

Nous attendons la présence d’environ 300 acteurs de la filière pharma : décideurs, acteurs de la bioproduction pharmaceutique de France et d’Europe qui se retrouveront pour 4 jours de conférences, tables rondes, ateliers pratiques, networking et bien plus !

Quels sont les objectifs que vous vous êtes fixés en organisant cette 5è édition ?  

En organisant ce congrès, nous cherchons à mobiliser les troupes, les rassembler, les fédérer ! Nous attendons que les acteurs présents communiquent sur leurs ambitions et leurs avancées, qu’ils échangent et travaillent de consort, tant côté recherche qu’industrie. Parce qu’ils partagent tous un même constat : la France a besoin d’implanter et de développer des activités de bioproduction à forte valeur ajoutée. Ce temps de partage et de réflexion commune permettra j’en suis certain de lever de nombreux verrous.

C’est finalement l’intégralité d’une filière nationale qui se mobilise pendant 4 jours pour trouver les clés qui permettront d’accélérer dans la bonne direction. C’est un très beau pari et j’ai la conviction que nous en sortirons tous gagnants.

3 questions à… 

Oumeya Adjali

Directrice du laboratoire de recherche en Thérapie Génique Translationnelle des Maladies Génétiques à l’INSERM

Quel est l’objectif de vos recherches ? 

La thérapie génique consiste à introduire du matériel génétique dans les cellules d’un patient pour produire une protéine bénéfique pour l’organisme et donc, soigner une maladie. Plusieurs stratégies existent : suppléer un gène malade pour remplacer une protéine déficiente, éliminer ou réparer un gène altéré, apporter un nouveau gène exprimant une protéine améliorant la survie des cellules, produire des cellules thérapeutiques modifiées génétiquement, ou encore, introduire un gène suicide pour tuer des cellules cancéreuses. La thérapie génique permet ainsi de traiter non seulement les maladies génétiques mais également d’autres maladies comme certains cancers ou maladies dégénératives. Pour le transfert de gènes, on utilise des vecteurs souvent d’origine virale.

La bioproduction de ces vecteurs viraux recombinants portant le gène thérapeutique à l’échelle industrielle ainsi que le prix de ces médicaments innovants demeurent des obstacles pour le développement de la thérapie génique et son transfert vers la clinique. Nos efforts de recherche consistent à lever ces obstacles, en développant des technologies de rupture qui permettraient d’améliorer les rendements de production à grande échelle.

Quel est le rôle de l’INSERM dans le développement des capacités françaises en bioproduction ? 

Le rôle de l’INSERM est structurant au sein de la Filière. Nous faisons partie du premier maillon de la chaîne de production. En tant que chercheurs, nous travaillons sur toute la partie amont du développement de nouveaux procédés.

Nous sommes aujourd’hui l’un des rares laboratoires publics en France pouvant produire jusqu’à 50 litres de biomédicaments issus de thérapies géniques, ce qui nous permet de développer de nouveaux procédés et apporter notre expertise technologique pour un passage à l’échelle réussi. C’est dans ce cadre que nous avons obtenu le label « Intégrateur Industriel » du grand défi national de bioproduction des biomédicaments.

Quelles sont les prochaines étapes ? 

Les avancées majeures dans le domaine ont été possibles grâce aux efforts et aux partenariats établis entre la recherche académique et clinique, les associations, les sociétés de biotechnologie et les laboratoires pharmaceutiques. Les prochaines étapes consistent donc à mieux structurer notre filière nationale des biomédicaments en suivant une feuille de route claire et précise, renforcer les maillons de la chaîne et le lien entre ces maillons, et poursuivre la mise en relation des acteurs.